Faire son coming out… en voilà un sujet encore très actuel, même si on est en 2021 à l’heure où j’écris ces lignes.
Parfois c’est simple, quand on doit le dire à des ami.es iels-mêmes queers ou bien qu’on bénéficie de proches ouverts d’esprit.
Parfois c’est plus compliqué, quand on doit le dire à ses parents, au travail, à des professeurs, ou à des gens plus fermés voire carrément homophobes.
Voici donc deux questions que j’estime indispensables si tu hésites à en parler à certaines personnes.
Est-ce que je me sens prêt.e ?
Même si on est rarement 100% prêt.e, il est important de ne pas s’outer sous la pression de qui que ce soit, y compris de soi-même.
Personnellement, il y a des personnes qui, au lendemain de la prise de conscience de leur queeritude, font aisément en parler autour d’elles, alors que pour d’autres cela va prendre plusieurs mois, voire plusieurs années.
Dans mon cas j’ai mis 6 mois à faire mon premier coming out en tant que lesbienne, et 7 ans à être à l’aise à le dire à n’importe qui.
Pour savoir si tu te sens prêt.e, demande-toi si en cet instant précis, faire ton coming out représente plus une envie ou une contrainte. Il est normal de se sentir stressé.e, mais si la seule idée de parler de ta queeritude à autrui te donne envie de prendre tes jambes à ton cou, ce n’est peut-être pas encore le moment pour toi.
Si tu sens que ce n’est pas tout à fait le moment, pas de panique, tu peux tout à faire profiter de cette période « dans le placard » pour continuer à t’enrichir de livres, de podcasts, de films qui traitent du coming out, et même te rapprocher d’associations LGBT+ (j’en parle plus en détails à la fin de l’article).
Est-ce que ça ne compromet pas ma sécurité ?
Il se peut que ton entourage comme tes parents ne soit pas forcément très acceptants.
Si certains indices dans leurs propos ou leurs comportements montre une LGB+phobie, alors ne te précipite pas.
Notamment si tu es logé.e chez eux ou encore dépendant.e d’eux financièrement.
À toi d’évaluer en te fiant à ton intuition et à d’autres proches de confiance si les mettre au courant de ton orientation sexuelle ou identité de genre ne compromet pas ta sécurité matérielle, financière, physique ou mentale.
Si c’est le cas, il vaut mieux que tu fasses ton coming out dans un premier temps à des personnes de confiance. Je sais que c’est dur, car parfois on aimerait bien le dire aux personnes dont est le.la plus proche, mais il est important de se questionner sur la manière dont la nouvelle peut être reçue.
Par ailleurs, si faire un coming out te paraît compromettant, mais que tu veux quand même le faire, pose bien le pour et le contre avant de passer à l’acte, et parles-en à des personnes de confiance : ami.es proches, psychologue, personnel scolaire…
Je t’encourage aussi à te rapprocher d’associations LGBT+ (tu les retrouveras en cliquant ici) dans lesquels tu trouveras des lieux safe pour être toi-même et des oreilles attentives pour t’épauler.
Certaines ont même des forums en ligne ou des permanences en présentiel dans lesquelles tu pourras rencontrer d’autres gens queers qui n’attendent que de faire ta connaissance !
Voilà, tu sais maintenant quelles questions te poser avant de prendre la décision de faire un coming out.
Si tu as répondu respectivement « Oui, je me sens prête » et « Non, ça ne compromet pas ma sécurité » aux deux questions précédentes, mais que tu ne sais toujours pas comment aborder la chose, alors je te recommande ces 5 conseils pour oser faire ton coming.
Plein de courage et de couleurs 🌈
Marie ⭐